PORT-AU-PRINCE — Environ une centaine de médecins diplômés de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de l’Université d’État d’Haïti (FMP) dénoncent la lenteur constatée, selon eux, dans le processus les menant à effectuer leur service social.
Selon le médecin Rubens Jean, il s’est écoulé presque deux mois depuis qu’une cohorte de professionnels de santé a terminé son service social, et leur promotion suivante, dont fait partie Rubens, n’a plus de suivi depuis. Rubens explique que les médecins, anticipant des retards potentiels, avaient entrepris des démarches pour éviter la situation actuelle, à six jour de la fin du mois de juin.
Ces professionnels devaient commencer leur service à la communauté le 26 avril 2024 pour remplacer l’ancienne cohorte, ce qui n’a pas été réalisé, déplore Jean. Il rappelle que les médecins plaignants avaient rencontré le 19 février un responsable de la DFPSS, qui leur avait proposé deux dates pour le début de leur service social : mai 2024 ou juin 2024.
« Nous sommes déjà dans le scénario pessimiste de juin 2024, alors que nous étions prêts à effectuer notre service social depuis plusieurs mois », déclare le médecin Rubens Jean. « Nous voulons exprimer notre volonté d’aller servir notre communauté, qui est notre principale mission. »
Selon Rubens, « cette lenteur peut s’expliquer par un manque de dynamisme des acteurs, puisque ce problème est récurrent. »
Aujourd’hui, le pays est dirigé par un nouveau gouvernement de transition appelé à résoudre les divers problèmes du pays, notamment la réforme du système de santé haïtien qui fait face à d’énormes difficultés. Médecins, responsables des centres hospitaliers et patients se plaignent tous du fonctionnement insatisfaisant du système médical.
Un nouveau ministre a été nommé du coup à la tête du ministère de la Santé publique et de la Population. Ce ministre doit accomplir de nombreuses tâches, notamment celle de répondre aux revendications des médecins qui aspirent à réaliser leur service social et à servir la communauté, dans un contexte où le pays manque de médecins et où des hôpitaux sont fermés en raison de l’insécurité.
Haïti Post
