Le secteur évangélique dominicain soulève contre Abinader pour avoir voté contre Israël à l’ONU

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Santo Domingo – Le président dominicain, Luis Abinader, se trouve au centre d’une controverse croissante au sein du secteur évangélique du pays après le vote de la République dominicaine contre Israël à l’Assemblée générale des Nations Unies. Cette décision a suscité une vague de critiques de la part des communautés évangéliques, qui considèrent Israël comme un allié important et un symbole biblique crucial.
La genèse de la controverse
Le 15 mai 2024, lors d’un vote sur une résolution condamnant les actions d’Israël dans les territoires palestiniens, la République dominicaine a choisi de voter en faveur de la résolution. Ce choix a été perçu par beaucoup de personnes comme une trahison, en particulier par les groupes évangéliques qui entretiennent des liens spirituels et idéologiques forts avec Israël.
Comme réactions ;  les leaders du secteur évangélique n’ont pas tardé à exprimer leur mécontentement. Le pasteur Julio Gómez, une figure influente de la communauté évangélique, a déclaré : « Nous sommes profondément déçus par ce vote. Israël représente plus qu’un simple pays pour nous ; c’est une terre promise avec une importance biblique fondamentale. Ce vote est une gifle pour tous les croyants qui soutiennent Israël inconditionnellement. De son côté, la Confédération Évangélique Dominicaine (CED) a publié un communiqué appelant le gouvernement à réviser sa position et à renforcer les liens avec Israël. « Nous demandons au président Abinader de reconsidérer cette décision et de se rappeler les valeurs et les alliances spirituelles que notre nation partage avec Israël », peut-on lire dans le document.

Une question de politique étrangère complexe
La décision de la République dominicaine de voter en faveur de la résolution de l’ONU s’inscrit dans un contexte diplomatique plus large. Les autorités dominicaines ont expliqué que leur vote reflétait un engagement envers le respect des droits de l’homme et le droit international. Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré : « Notre position ne remet pas en cause notre amitié avec Israël. Nous croyons fermement en une solution pacifique et juste au conflit israélo-palestinien. »

Conséquences politiques internes
La controverse a également des implications politiques internes. Le président Abinader qui, est en quête de réélection, pourrait voir sa base électorale évangélique se fragiliser à cause de cette décision. Les partis de l’opposition n’ont pas tardé à capitaliser sur cette situation, critiquant le gouvernement pour ce qu’ils qualifient de « mauvaise gestion des relations internationales. »

Le vote de la République dominicaine contre Israël à l’ONU a déclenché une réaction en chaîne au sein du secteur évangélique du pays, illustrant les tensions entre la politique étrangère et les convictions religieuses de nombreux citoyens. Alors que les débats se poursuivent, il reste à voir comment cette controverse affectera la position politique du président Abinader et les futures relations de la République dominicaine avec Israël.

Daniel FERTIL

Ashley JEAN BAPTISTE
Je suis Ashley JEAN BAPTISTE, avocat du barreau de Mirebalais, licencié en Sciences de l'Education et copropriétaire de l'agence de presse en ligne Haïti Post