Haiti, pays géant en terme d’histoire, est en pleine déliquescence dans un continent à peu près stable. Ce pays qui est sur la table de toutes les discussions est en train d’être laissé tout seul par ses pays amis. Aucune solution n’est envisagée sans le coup de main suprême de nos amis. Celle-ci est la somme des erreurs faites par nos autorités. Au lieu de penser à une solution à la crise, nos autorités prennent la voix facile en quémandant sur la scène internationale pour trouver une assistance militaire.
Des sanctions contre des dirigeants de la classe politique. Un avion patrouillant le ciel d’Haïti. Deux bateaux déployés dans les eaux du pays. C’est la solution miracle que propose le Canada afin de nous sortir de ce pétrin. On pense même que le Canada cherche autre chose. Certains se demandent que peut-il avoir sous les eaux?
Avec la bénédiction de l’internationale, l’armée a été démobilisée pour créer la PNH. Une erreur qu’il ne fallait pas commettre. Aujourd’hui, le gouvernement sous la dictée de l’internationale rend disfonctionnel l’embryon des FADH. La mission c’est d’anéantir les FADH en vue d’avoir les bonnes graces des pays dits amis. La persistance dans l’erreur est haitien !
Bras de fer entre le commissaire expulsé, Jacques Lafontant et le CSPJ. Le COMADH qui entre en grève. La PNH qui ne cesse de réclamer des matériels adéquats pour lutter contre les gangs. Les haitiens en attente d’e-mail. Le gouvernement qui est incapable de fournir les services publics. Des constats qui nous poussent à penser que la fin de nos malheurs n’est pas pour demain.
Tout cela paraît trop peu pour susciter la honte chez les haïtiens, à forcer ceux qui ne peuvent pas respirer et ceux qui meurent à petit feu à se mettre d’accord pour changer la donne. L’installation du HCT, l’énième mission de l’internationale, c’est sûrement des shows de plus, mais la situation exige de la volonté à aller dans la bonne direction.
On ne sait pas où on en est. Pas de loupe pour faire le constat. La position de l’internationale en dit long. Nos pays amis nous laissent nous s’entre déchirer. À nous les haïtiens de prendre notre destin en main pour sortir sain et sauf.
Ashley JEAN BAPTISTE
