Consterné face à l’escalade de la violence des gangs armés ; le GPDH place son mot

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Le Groupement pour la Protection des Droits Humains se dit terrifier par la montée vertigineuse des actes de banditisme et l’absence continue de l’Etat. Il qualifie d’inacceptable et d’inconcevable cette période.

Dans une note portant la signature du vice-président, Me Ashley JEAN BAPTISTE, le GPDH appelle le PM Ariel Henry à tirer les conséquences de son incompétence et de fixer les responsabilités des membres de son gouvernement.

Lisez l’intégralité de la note ci-dessous!

Le GPDH est consterné face à l’escalade de violence provoquée par les gangs à Port-au-Prince

Le Groupement pour la Protection des Droits Humains (GPDH) est terrifié face à la montée vertigineuse des actes de banditisme et l’absence continue de l’État. “Inacceptable” et “inconcevable” sont les maîtres mots pour qualifier cette période, qui est une grande première dans notre histoire en tant que peuple. Le GPDH en est attristé !

Depuis des jours, les gangs s’entendent pour semer le chaos dans le pays. Ils se regroupent sous le nom de “VIV ANSANM” et attaquent des institutions républicaines. Commissariats, prisons, tribunaux, ministères, le palais national entre autres ont subi l’assaut des bandes armées. Ces actes sont perpétrés sous l’œil impuissant de la Police Nationale d’Haïti et des Forces Armées d’Haïti, ainsi que le laxisme des plus hautes autorités du pays. La population civile, pour sa part, est laissée pour compte face à la force de terreur des gangs armés. On dirait que le pays est pris dans un complot !

De plus, quatre policiers ont été assassinés au sous-commissariat de Bon-Repos après des heures de combat en attente de renfort. Le sous-commissariat de Cazeau a été incendié. La prison civile de Port-au-Prince n’a pas pu résister et plus de 3000 prisonniers ont été libérés. La prison civile de la Croix-des-Bouquets a subi le même sort, où plus de 1000 détenus se sont évadés. Pourtant, le Conseil Supérieur de la Police Nationale ne définit aucune stratégie pour ramener la paix dans la cité.

Par conséquent, l’État ne met rien en œuvre pour faire respecter ni pour protéger les droits inaliénables de la personne humaine. Le concept de droits humains n’a aucun sens dans la première république noire. La peur, l’angoisse, le désespoir marquent les visages de tous les Haïtiens. Ceci est dû à l’inefficacité et au laxisme des autorités. Dans ce contexte inédit, les responsabilités doivent être fixées, et le Dr Ariel Henry doit tirer les conséquences de son incompétence, ainsi que les membres de son gouvernement, pour pouvoir repartir sur de nouvelles bases.

Le GPDH exhorte la classe politique à faire preuve de grandeur et de magnanimité pour la prochaine transition politique afin de remettre sur pied les institutions étatiques. Cette classe politique, qui a entraîné le pays dans cette impasse, a l’occasion de se faire pardonner en faisant œuvre qui vaille.

Enfin, le GPDH demande à la communauté internationale d’arrêter de s’immiscer dans les affaires internes de la République d’Haïti et de prioriser une solution à l’haïtienne.

Me Ashley JEAN BAPTISTE, Défenseur des droits humains et vice-président du GPDH

Ashley JEAN BAPTISTE
Je suis Ashley JEAN BAPTISTE, avocat du barreau de Mirebalais, licencié en Sciences de l'Education et copropriétaire de l'agence de presse en ligne Haïti Post