KIREKK parie sur la réduction de la violence communautaire

Smiley face

Par Wisvel Mondélice

Sous le thème « San vyolans ap gen pi bèl jou nan kominote a », l’association baptisée KIREKK (Kolektif inivèsitè pou ranfòsman edikasyon kominotè ak kilti) a organisé son deuxième week-end d’activités à Carrefour-Feuilles. Après un atelier sur la gestion du stress et de l’émotion animé par Fredler Morland et un récital poétique assuré par Ricardo Boucher le 08 octobre 2022, deux autres ateliers sur la lecture scénique et les principes humanitaires ont été au menu de la journée du 09 octobre que nous avons suivie.

Après l’ouverture de la journée par Dayana Saint Elvé, Staloff Tropfort et Esmeralda ont été accueillis pour le premier atelier sur la lecture scénique. À la suite de leur présentation, une question de Staloff nous a permis de nous faire une idée de l’approche participative mise en place par l’association KIREKK : « Que savez-vous de lecture scénique ? », a-t-il demandé avec insistance. Grâce à sa patience, des réponses ont été avancées. Quelques précisions ont été apportées avant, pendant et après chaque lecture. Les extraits lus sont les contributions de plusieurs auteur.e.s au tome 1 des « Nouvelles dramaturgies d’Haïti », une anthologie consacrée à l’art de la scène.

Le coordonnateur général de KIREKK, Rénald Consseillant a animé le second atelier sur les principes humanitaires. La même approche [participative] a été identifiée, beaucoup de réactions ont été notées avec quelques préoccupations suivies de précisions importantes sur le fondement même de l’humanitaire qui a été définit comme « un soutien accordé à un pays ou à un groupe dans une perspective philanthropique ».

Questionné sur la pédagogie participative adoptée lors des ateliers, l’un des responsables de communication de KIREKK, Fredler Morland, a précisé que l’association vise à amener les jeunes à être « conscients de leur potentialité ». « Nous priorisons cette approche parce que l’objectif de KIREKK est que les jeunes se construisent comme des acteurs au sein de la communauté, prennent conscience de leur vécu et s’engagent à le changer », a-t-il expliqué.

Peterson René, l’un des participants, est sorti satisfait. Il nous en a parlé en formulant en même temps ses souhaits à KIREKK. « Tout en nous aidant à prendre conscience de la réalité, l’activité nous permet de trouver un peu de motivation, de prendre connaissance de nous-même et des autres dans un esprit de partage. Je souhaite que cette activité se réalise souvent, partout dans le pays avec une emphase sur les enfants », a-t-il raconté.

Une participante, gardant l’anonymat, a exprimé sa reconnaissance envers l’association KIREKK qu’elle souhaite « beaucoup de succès ». L’approche participative mise en place lors des ateliers la fascine. « Je suis satisfaite, j’apprends beaucoup avec KIREKK, ses travaux me sont très utiles. J’aime la manière dont les animateurs procèdent au moment des ateliers, ils ne travaillent pas pour nous, mais avec nous. Ainsi, nous nous rendons compte que nous sommes tous importants et nous comprenons plus facilement les choses », a-t-elle confié.

Satisfait du déroulement de ces trois (3) week-ends d’activités, Rénald Consseillant espère que les jeunes seront « conscientisés et engagés comme des acteurs ». De plus, il souhaite que KIREKK « élargisse son cadre, construise sa renommée afin que d’autres jeunes puissent participer à ses activités ».

« Violence et élection en Haïti » est le thème de la conférence présentée lors du premier week-end de cette activité supportée par Mercy Corps et certains membres de la communauté. En ce qui concerne le dernier week-end prévu pour les 15 et 16 octobre 2022, sont attendues une intervention de la Gestion des risques et désastres (GRD) relative à la saison cyclonique en cours et une causerie autour de la violence familiale.

Fondée le 16 octobre 2018 dans les locaux de la Paroisse Saint-Gérard de Carrefour-Feuilles, l’association KIREKK travaille essentiellement dans la réduction de la violence communautaire.

Ashley JEAN BAPTISTE
Je suis Ashley JEAN BAPTISTE, avocat du barreau de Mirebalais, licencié en Sciences de l'Education et copropriétaire de l'agence de presse en ligne Haïti Post