Dans son livre Mémoires de Guerre, Charles de Gaulle a écrit ” TOUTE MA VIE, JE ME SUIS FAIT UNE CERTAINE IDÉE DE LA FRANCE. LE SENTIMENT ME L’INSPIRE AUSSI BIEN QUE LA RAISON”
De cette affirmation surgit un ensemble d’interrogations, quelle est l’idée de la jeunesse haïtienne à l’égard d’Haïti ? Une Haïti sans vie et sans avenir? D’un pays dépendant qui ne peut vivre que de l’assistanat?
Chez nous, la jeunesse se montre désespérée et veut à tout prix et par n’importe quel moyen de fuir le pays et ce, résulte de la mauvaise gouvernance des gouvernements avides du pouvoir qui se sont succédé, dépourvus d’un projet de société, qui ne laisse pas trop d’options aux jeunes haïtiens sinon que de laisser sa terre natale en quête d’une vie meilleure, du pain quotidien, car les besoins primaires restent et demeurent un défit en plein vingt-et-unième siècle pour la masse populaire pour ne pas dire toutes couches sociales confondues.
Si l’on remonte en 2016, à l’aéroport international Toussaint Louverture à Port-au-Prince, presque tous les matins et jusqu’à présent des centaines de jeunes sont toujours présents, en attente de leur vole. Ils partent même s’ils ne sont pas toujours les bienvenus dans les pays d’accueil, ils vont quand même, une autre culture et un autre climat auquel ils doivent se battre quotidiennement pour assurer leur survie et leur adaptation , certains osent traverser la région du Darien en place de retourner en Haïti ou de se faire manger par les requins dans les profondeurs de la mer, c’est révoltant ! Une dérogation à la nature d’avoir autant d’amertumes pour son pays d’origine.
Sur le plan sécuritaire, la situation est chaotique. A cause de l’exportation sans contrôle des armes à feu et la prolifération des gangs dans les régions les plus importantes du pays; le viol, le vol, le kidnapping sont devenus les quotidiens du peuple haïtien qui avant vivait de la misère, dans la crasse et du désespoir. Un peuple qui n’a pas connu le vrai, le beau, l’espérance de vie renouvelle chaque 24 heures de temps certains diront chaque heure, c’est évident.
Fort de ces considérations, où l’affrontement entre les gangs armés pour l’expansion des territoires resulte d’une situation qui nous contraint à limiter nos déplacements et on devient prisonnier dans la République sans être derrière les 4 murailles donc, une autre définition de la prison et nous incombe dans la dépression, le stress , l’anxiété, et tant d’autres.
À cet égard, réfléchir sur des choses complexes sur l’avenir du pays devient une exercice difficile pour ne pas dire impossible, ELVIS ADJAHOUGBA, un juriste africain a dit “LA JEUNESSE REPRÉSENTE LE PILIER DE TOUTE NATION, ELLE DOIT DONC VOIR EN CHAQUE OPPORTUNITÉ QUI SE PRÉSENTE UN CHALLENGE ET UNE CHANCE DE DÉMONTRER SON POTENTIEL ET SON ENGAGEMENT” fin de citation.
Déçu par les traditionnels gouvernants,du fait, de leur désinvolture et de leur mauvaise gestion des choses publiques, beaucoup d’haïtiens espèrent que les jeunes haïtiens pourront faire renaître le pays de ses cendres, dommage!
Par-dessus tout, ce qu’il faut comprendre c’est l’absence d’une éducation fondée sur la défense des valeurs et des choses de leur République; sur la défense de nos biens communs, cette éducation dont je fais mention aurait pu les orienter autrement, les institutions de socialisation, les écoles, les églises ont failli à leurs missions.
Soyez déterminés par vos actions à changer les choses en Haïti ! Dieu nous indiquera le chemin de la renaissance spirituelle, éthique, intellectuelle et politique d’Haïti. Le destin d’Haïti, comme celui du monde, sera ce que nous voulons qu’il soit, à condition que Dieu nous aide à assumer pleinement notre destin de peuple.
Ensemble optons pour une nouvelle Haïti, l’heure est venue !
Voltaire St Louis, jeune conséquent
Le 12 octobre 2022, Port-au-Prince Haïti
