Le président élu de l’accord Montana, M. Fritz A. Jean s’est adressé à la nation ce jeudi 18 mai à l’occasion des 220 ans du drapeau, célébré au Cap-Haitien cette année en lieu et place de l’Arcahaie, ville historique qui a vu coudre le bicolore haïtien par l’héroïne Catherine Flon.
L’économiste dit en ce jour regarder avec beaucoup de tristesse les gens qui ont la charge de l’Etat et le devoir de garantir la sécurité, la justice et la santé de la population. Dans l’impossibilité de fêter le drapeau à l’Arcahaie, ils débarquent dans la cité Christophienne pour semer la pagaille, estime Jean.
“N ap di ke sa k ap fèt nan vil Okap, moun ki vin simen pwav nan sa ke n ap fè la, se moun sa yo ki te sipoze bay sekirite anndan peyi a. Se moun sa yo tou ki nan kowalisyon avèk yon seri gwoup kriminèl ki mete nou nan sitiyasyon kawo ke nou ye la”, lâche l’économiste.
D’après l’élu de l’accord Montana, pour changer le pays, il faut couper les liens existants entre les responsables de l’Etat et les groupes criminels.
M. Fritz Jean a mis en question la réalisation des élections pour cette année avec le gouvernement en place qui ne peut même pas parcourir 52 km pour se rendre dans le Nord.
M. Jean lance un appel à la population en général qui doit prendre ses responsabilités pour dire que le pays nous appartient à tous. En ce sens, œuvrer pour mettre un terme dans la relation des chefs de gangs et les autorités ce sera une renaissance pour le pays, croit Jean.
Un autre pays n’est possible qu’avec un consensus et ce consensus permettra d’élaborer une feuille de route claire, conclut-il.
Ashley JEAN BAPTISTE