Nos cinq vaillants policiers

Smiley face

La police nationale d’Haïti est mise à nue. Les gangs armés ont defiés et humiliés des agents du SWAT-Team et du BOID. Sous les applaudissements des habitants de la zone, quatres vaillants policiers sont morts et huit autres blessées.

Ces cinq policiers ne sauront pas qu’il y a certains de leurs frères d’armes qui ont pleuré leur départ et d’autres ont laissé les rangs de la PNH.

Ces cinq policiers ne reverront plus leurs parents, familles, alliés, amis(es) et collègues de travail. Leurs cadavres sont souillés par un groupe de personnes en miniature. Ils ont trouvé la mort après une opération échouée qui a été montée par des hommes qui ignorent la réalité du terrain.

Ces cinq policiers n’assisteront pas à la professionnalisation de la PNH et ne reposeront pas en paix parceque leurs corps sont décapités et brûlés. En dépit du fait qu’ils ont passé deux heures d’horloge à demander renfort.

Ces cinq policiers ne participeront plus dans des opérations visant à lutter contre la prolifération des gangs armés dans le pays. Ils ne prendront jamais plus d’ordre venant de leur supérieur hiérarchique. Leurs projets pour après la réussite de l’opération, tous leurs rêves pour rétablir l’ordre sont volatilisés.

Ces cinq policiers n’écouteront pas l’indignation de plus qui accompagne leur mort tragique. La colère, le dégoût, la honte que provoque sa mort n’arriveront pas jusqu’à eux.

Ces cinq policiers ignoreront que c’est le “baz 5 secondes” qui ont répondu à l’appel du DG de la police sur la radio de communication. Ils n’entendront pas le point de presse du commandant en chef de la police qui se limite seulement avec le bilan sombre de son opération.

Polisye sa yo p’ap ka diferansye kriye ipokrit trèt makiye ak kriye moun ki touche vrèman pa dram sila.

Ces cinq policiers sont victimes de l’ignorance et de la gestion calamiteuse, désastreuse du haut état major de la police nationale d’Haïti. Les photos de leurs corps meurtris, décapités, calcinés, le témoignage déchirant de la mère d’un des policiers suppliant le chef de gang Izo de lui remettre les restes de son fils ont tapé la société haïtienne sur la main.

Les responsabilités doivent être fixées.

Nous sommes la PNH, nous sommes pour une PNH forte !


Ashley Jean Baptiste

Ashley JEAN BAPTISTE
Je suis Ashley JEAN BAPTISTE, avocat du barreau de Mirebalais, licencié en Sciences de l'Education et copropriétaire de l'agence de presse en ligne Haïti Post